Toi qui, sans regarder en arrière, veux suivre le Christ, tourne-toi
vers Dieu et fais confiance à l'Évangile.
Là tu puises aux sources de la jubilation.
Tu penses ne pas savoir prier. Pourtant le Christ ressuscité
est là; il t'aime avant que tu ne l'aimes.
Par son Esprit qui habite en nos coeurs, il intercède en toi
plus que tu ne le supposes.
Même sans le reconnaître, sache l'attendre avec ou sans paroles,
dans de longs silences où rien ne semble se passer. Ici se dissolvent
les obsédants découragements et surgissent les élans créateurs.
Rien ne se construit en toi sans cette aventure: Le trouver dans
le seul à seul, ce que personne ne peut vivre pour toi
Quand tu comprends peu ce qu'il veut de toi, dis le lui. En plein
milieu des activités quotidiennes, dans l'instant, dis lui tout,
même l'insupportable.
Ne te compares pas aux autres et à ce dont ils sont capables.
Pourquoi t'épuiser dans le regret de tes impossibilités. Aurais-tu
oublié Dieu ? Tourne-toi vers lui.
Quoiqu'il arrive, ose de perpétuels recommencements.
Si tu en venais à t'accuser de tout ce qui t'habite, tes jours
et tes nuits ne suffiraient pas. Il y a mieux à vivre dans l'instant,
célèbre avec Dieu le pardon, malgré les résistances à se croire
pardonné, et par Dieu et par les autres.
Quand surgissent l'épreuve intérieure ou les incompréhensions
du dehors, rappelle-toi que, dans la même blessure où s'engouffrent
les affres d'inquiétude, là aussi s'élaborent les énergies pour
aimer.
Si tu chemines dans le brouillard, l'attendre, lui, le Christ,
c'est lui laisser le temps de mettre quelque chose à sa place...
Au désert de ton coeur jaillira une source d'allégresse.
Non pas l'euphorie, non pas n'importe quelle joie, mais cette
jubilation qui vient tout droit des sources de l'Éternité.
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